Aujourd’hui nous allons à La Mounière – Maison des mémoires ! Pour ceux qui ne connaissent pas, La Mounière est un centre d’interprétation où les visiteurs peuvent découvrir 3 thématiques : le passé industriel chapelier de Septfonds, l’histoire de l’aviateur Dieudonné Costes et celle du camp de Judes dans lequel près de 17 000 réfugiés espagnols furent internés.
C’est avec grand plaisir que Romy, la médiatrice nous accueille, elle nous explique tout d’abord l’histoire du lieu, en effet le bâtiment n’a pas été choisi au hasard. Situé rue des déportés, c’est une maison emblématique de la commune de Septfonds où vécut le fabricant de chapeau Raymond Peyrières qui fut déporté à Dachau en 1944 en raison de ses idées communistes.
Une fois à l’intérieur, nous découvrons l’espace scénographique qui est principalement axé sur un dispositif multimédia interactif, cet écran nous permet à travers des documents d’archives d’approfondir chaque thématique. Nous pouvons ainsi revenir sur la formidable histoire du chapeau, car on l’oublie trop souvent mais c’est à Septfonds que Pétronille Cantecor à inventé le chapeau de paille. Nous découvrons le destin exceptionnel de Dieudonné Costes un septfontois, pionnier de l’aviation, célèbre notamment pour la première traversée de l’Atlantique sud sans escale en 1927. Et enfin, nous en apprenons plus sur le parcours des populations déplacées, Espagnols, Juifs, Polonais, étrangers jugés « indésirables » au camp de Jude qui est à l’extérieur de Septfonds.
D’ailleurs pour en savoir plus sur le camp de Jude, nous décidons d’aller sur place pour tester la nouvelle application : Septfonds, un camp, des mémoires. Érigé en 1939 pour interner des Républicains espagnols réfugiés, considérés comme « étrangers indésirables », le camp qui devait ne durer que quelques mois ne sera fermé qu’en 1944. Aujourd’hui, il n’existe plus, un mémorial et la reproduction d’un baraquement nous rappelle le triste passé de ce lieu. Mais grâce à l’application, nous suivons l’histoire de 9 personnages (fictifs mais inspirés de faits réels) avec des parcours et des points de vue différents tous liés au camp. C’est très immersif car ce sont ces personnes qui nous racontent leur histoire à travers des lettres, journal intime ou dialogues, tout y est, les accents, bruits de fond, etc… On n’a plus qu’à se laisser guider !
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